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Du 05 avril au 03 mai 2015

Du vendredi au dimanche de 14h30 à 18h

Pierre Moulin

Espace René Greisch // Montauban

Exposition

L’univers qu’il propose s’échappe du réel. Héritier des conquérants des premières lunes, il cerne au plus près les éléments qui hantent son imaginaire. Jusqu’à forger le cadrage, l’éclairage et le mystère que livrent ses gravures. Le Monde de Pierre Moulin surgit d’une mémoire collective, avec ses pages scientifiques et ses histoires noctambules. On ne s’y perd pas: on gagne à s’y plonger, parce qu’elles nous parlent de l’homme et de cette planète trop grande pour lui.

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Des maisons retiennent la lumière: leurs fenêtres livrent l’incandescence qui n’a rien d’une menace.
Ce qui rassure, c’est la géométrie des espaces, l’alphabet tonitruant d’un ailleurs. Des pièces tombées du ciel rappellent ce temps d’apesanteur: il nous est familier, personne ne nous l’a confisqué.
Des tranches d’aéronautique nous tombent dessus comme autant de cadeaux. Qui sommes-nous pour revendiquer les chiffres trop exacts, la fière certitude? Pierre Moulin les saisit dans leur rigidité pour une échappée belle, liée à nos songes les plus tenaces.
«J’ai commencé par prendre des photos de forteresses abandonnées, de friches industrielles. Je souhaitais m’approprier l’image, pouvoir intervenir directement sur le ‘négatif’…»
L’artiste a suivi tout un itinéraire de recherche et d’expérimentation, pour affiner cette pratique et l’appliquer plus intensément encore à des photos abandonnées, illustrations cueillies çà et là.
«La construction graphique de chaque eau-forte, aquatinte ou peinture est très importante. Il s’agit de renforcer le fonctionnement de l’image, elle doit pouvoir exister seule. Un personnage, un élément, un paysage, un détail: sans doute s’agit-il de toucher l’inconscient, d’explorer le rapport à la gravité, au gigantisme… », explique celui qui ne cherche pas à réaliser une oeuvre complaisante mais s’avance par-delà les ombres obscures.
F. Lyson (2013)